Il faisait doux lorsque nous sommes allés voter.
Il faisait doux lorsque nous sommes allés voter. Nous en avons profité pour faire un petit détour, prendre des chemins de traverse, nous tenir par la main. C'était bien agréable.
A la demande de B, je ne dirai rien de ma sidération le soir, en constatant que ma région, devenue désormais un vaste territoire avec vue sur la mer, avait elle aussi changé de couleur. Ma vieille terre socialiste mariée de force à sa voisine ne se colore plus de rose mais adopte des teintes sombres.
Pourquoi n'apprend-on pas plus et mieux l'Histoire à nos enfants ? Pourquoi ne leur raconte-t-on pas ce qui arrive lorsque la peur et le repli, le rejet et la haine, l'emportent sur l'ouverture et le developpement, la tolérance et l'amour ? J'ai le sentiment que nous n'éduquons pas bien nos enfants, que nous ne tirons pas les enseignements du passé et que tout se nivelle par le bas, hélàs. Pourtant l'éducation est le seul chemin possible, une éducation respectueuse et solide dès le plus jeune âge, une éducation qui gommerait les différences de chances et donnerait à chacun les clés de son avenir. Pas dans la facilité et l'indifférence, non; mais dans l'effort, le soutien, l'accompagnement et l'accord avec nos valeurs. Mais les politiques souhaitent-ils vraiment que les citoyens de demain soient des citoyens pensants ?